Les aventures de Maximilien Picoux – VIII –

Lorsque le Rêve devient Réalité

  • mercredi 18 décembre 2019

Photo : Ophélie Pierre

 

Le travail paie. Les efforts finissent par porter leurs fruits. Après plusieurs années à évoluer au plus haut niveau amateur avec performances et régularité, il a enfin été récompensé en levant les bras cette année. Toute sa volonté et sa persévérance le mène à une sacrée victoire : celle de pouvoir passer pro.

Après deux ans au VC Rouen, Maximilien Picoux aura l’honneur de rouler sous les couleurs roses et noires de la Team Cycliste Natura4Ever Roubaix Lille Métropole. Et c’est avec émotion que nous allons partager cette superbe nouvelle à ses côtés.

 

  • Toutes nos félicitations Max, on est ravie pour toi ! Racontes-nous : comment s’est passé ton recrutement ?

MERCI ! Le premier contact s’est fait en 2017… À l’époque, c’est eux qui m’ont dirigé vers Rouen ! Ils ont continué à garder un œil sur moi… J’ai fait énormément de top 10 en uci 1.2, mais je ne gagnais pas de course. C’est ce qui me manquait. Cette année, j’ai concrétisé même si ce n’était pas ma meilleure saison. Avec l’appui de Jordan Levasseur et la venue de Geoffrey Coupé dans l’équipe qui m’avait déjà sollicité pour ces différentes équipes, hé bien voilà ; les choses se sont mises en place.

 

  • Et surtout, qu’as-tu ressenti en signant ton premier contrat professionnel ?

Un sentiment de satisfaction et de soulagement mais aussi un peu de stress. C’est une nouvelle étape, un nouveau cap à franchir. Mais je ne vois pas ça comme un aboutissement, pour moi ce n’est que le début de la partie !

 

  • Revenons un peu en arrière : quel bilan fais-tu de ta saison 2019 ?

Je tire un bilan plutôt mitigé… Dû à mon plus petit hiver et aussi à mon implication en tant qu’équipier, j’ai fait moins de résultats personnel sur les grosses courses et les 1.2 mais j’ai réussi à renouer avec la victoire et ça c’est le plus important. La peur de ne pas gagner est partie, maintenant je suis serein je ne DOIS pas gagner, je PEUX gagner voilà la différence et le déblocage du compteur !

La fin de saison a été un peu compliquée, on avait des avis très divergents sur la fin avec les dirigeants. J’aurais aimé que ça se termine comme cela avait commencé, sereinement. Quoi qu’il en soit, je suis confiant pour la suite, avec mon expérience en continental et les courses pros que je connais déjà, plus la gagne qui est de retour, j’en attends pas mal de 2020…

 

  • Parle-nous de ta future équipe, le Team Cycliste Natura4Ever Roubaix Lille Métropole ; quelles sont vos perspectives pour la prochaine saison ?

On a une belle équipe, avec un super programme qui nous correspond bien ! Le groupe semble assez homogène. Je pense qu’on peut espérer augmenter le nombre de victoires mais ce qui reste important pour nous, c’est de représenter les sponsors à l’avant de la course en prenant part aux échappées.

 

  • D’un point plus personnel, tu disais sur leur site que cette première saison sera synonyme d’apprentissage ?

Oui, je suis néo-pro donc je vais découvrir pas mal de choses. Je n’ai signé qu’un contrat d’un an, l’objectif est surtout de démontrer que j’ai ma place chez les pros, j’espère aider au mieux mes leaders et prester dès qu’on me laisse ma carte.

 

Préparatifs en cours ! Photo via Maximilien Picoux

 

  • Que penses-tu pouvoir apporter à ta future équipe ? 

Comme je l’ai dit, j’ai de l’expérience sur certaines courses pros auxquelles j’ai déjà participé à plusieurs reprises ; je pense surtout aux courses en Belgique ! Ma force, c’est que je sais me faufiler dans un peloton et je suis assez rapide pour emmener un gros sprinter vers la gagne. Ma volonté et ma fougue de débutant dans le monde pro seront un plus.

 

  • Comment gères-tu les semaines hivernales qui précédent les premières courses ?

Ma charge de travail augmente chaque semaine tout comme l’intensité, j’ajoute aussi un peu de musculation pour gagner en force. Je vais partir en stage à Ténériffe avec Jordan Levasseur début janvier pour faire un gros bloc de travail avant de partir avec l’équipe dans les Issambres une semaine avant les premières courses.

 

  • Connais-tu déjà les principales lignes de ton calendrier prévisionnel ?

Je devrai commencer par le Grand Prix Cycliste La Marseillaise et l’ Étoile de Bessèges, après on verra avec la forme de chacun. Dans tout les cas, le calendrier est très motivant.

 

  • Concernant la logistique, qu’est-ce que ça va changer pour toi ?

D’un point de vue logistique, j’ai trois vélos dont un toujours à la maison. Cela signifie que je n’ai plus besoin de transporter mon vélo de gauche à droite comme en amateur. Cela simplifie les déplacements. De plus, tout est pris en charge par l’équipe. Fini les 300 kilomètres de voiture pour aller au club puis seulement faire un trajet de cinq heures de camion pour arriver à la course ! Pareil pour le retour, c’est donc moins de fatigue.

 

  • Avec ta compagne, vous avez profité de la fin de saison pour vous offrir un séjour au Canada, pays qui te tient forcément à cœur. Comment c’était là-bas ?

Forcément, c’était un retour aux sources pour moi. J’y ai revu des vieux copains et l’ancien magasin de mon père… Ce sont mes premiers amours avec le vélo, rien de mieux avant de reprendre mes entraînements. On est parti en aventuriers avec nos gros sacs. Pour moi, il n’y a rien de mieux pour se vider la tête. J’en avais bien besoin avec une fin de saison compliquée.

 

Photo : Ophélie Pierre

 

  • Merci à Maximilien Picoux pour ce nouveau mets rempli de positivité ! On a hâte de te voir évoluer dans la cours des grands et on ne manquera pas de t’encourager. Tu nous partageras tes premiers coups de pédale pro dans un prochain Plat ?

En espérant partager de bonnes nouvelles ! 😉

Rédigé par

Natacha Cayuela - Coordinatrice pour cyclistes

Passionnée de vélo depuis ses dix ans, Natacha est la fondatrice du site qui ravitaille le cyclisme. Elle est également l'auteur du roman La Bonne échappée, où l'univers de la Petite Reine est mis à l'honneur.