L’édito d’Au bon dossard

Un plat qui annonce de nouvelles saveurs

  • jeudi 4 février 2016

Ah le début de saison… aussi attendu, voir plus, que la trêve hivernale qui se termine. Les cyclistes sont de retour sur la route, pour leur plus grand bonheur, tout comme celui des fans et des suiveurs. Les fougueux des cyclo-cross ont bientôt terminé leurs nombreux tours et détours dans la boue. Certains coureurs et pistards se projettent déjà en août prochain et rêvent d’or olympique.

Au delà de beaux exploits, le début de l’année 2016 n’est pas tendre avec les cyclistes. C’est pourquoi plus que jamais, le monde de la petite reine a besoin de passionnés, comme tous ceux qui se font mal sur la machine, et tous ceux qui les admirent en tant qu’athlètes, mais pas que. Alors que les bouquets des premières courses ont déjà été offerts, place à l’édito d’Au bon dossard.

Le mois de janvier a rimé avec le mot premier. Premières sorties avec les nouvelles couleurs, les nouveaux sponsors que les cyclistes portent fièrement. Premiers résultats de la saison avec des courses qui ont eu lieu à l’autre bout du monde, apportant avec elles les premières surprises, plus ou moins bonnes selon sur qui elles tombent. Les plus chanceux et en forme s’illustrent déjà pendant que d’autres ont, déjà également, goûté au bitume en y ayant laissé plus ou moins de plumes. Entre coup de force et coup dur, les coureurs se lèvent, tombent et se remettent en selle pour à nouveau être au plus haut de leur niveau.

Les courses en Europe et en France ont également débutées. Entre le vent et le froid, nombreux sont les cyclistes qui ont migrés dans les pays d’Orient pour pouvoir rouler au chaud. Les différences de conditions climatiques sont flagrantes, gare au choc thermique !

Cette période apporte aussi les premières conclusions, jugeant d’elle-même la cohésion de l’équipe, observant si les entraînements ont été bons, le repos du corps et de l’esprit respectés.

Le début de saison résonne entre ambitions et détermination. Les leaders qui se sont plantés pour quelconque raison sont de retour plus hargneux de gagner que jamais. Les coureurs qui ont connu la victoire n’ont qu’un souhait : recommencer, et à nouveau lever les bras, encore et encore.

Pour ceux qui vont entamer leur deuxième année chez les professionnels, ils devront, encore plus que les autres, jongler entre ce qu’ils sont parvenus à faire – ou non – il y a quelques mois ; entre leurs objectifs et les résultats quels qu’ils soient.

Du côté du staff, tout a été peaufiné : nouveaux sponsors pour certaines équipes, nouveaux maillots, changement de vélos… Les tests d’effort ont donné chiffres et conclusions. Les cartes de collection sont faites, les programmes des coureurs plus ou moins établis. Les véhicules sont parés à rouler, les cuisiniers prêts à ravitailler, les mécaniciens à tout réparer. Quant aux médecins, ils répondent présents pour soigner, tout comme les kinés pour masser de nombreuses jambes endolories. Les chargés de communication assurent relations et informations.

Les dirigeants auront-t-ils fait les bons choix dans les calendriers, la sélection des équipes ? Dans les recrutements ainsi que dans le matériel et la nutrition ? Seul l’avenir le leur dira.

Chez les féminines et les amateurs, l’hiver se termine au rythme d’entraînements de plus en plus virulents, chaque jour les rapprochant un peu plus de leur première date de course. Des coureuses ont également fait le choix de commencer leur saison dans les pays où l’hiver n’est pas d’actualité. Ces cyclistes jonglent entre espoirs : de mieux faire, de victoires, de revanche…  Comme les pros, ils attendent leur tour, leur heure.

Et puis il y a nous. Tous ceux qui roulent en tant qu’amateur ou pas du tout, ceux qui encouragent leurs favoris jusqu’au bout (et les autres, c’est ça aussi la beauté du vélo). Nous sommes nombreux à avoir attendu ces fameuses premières courses.

Les personnes qui aiment jouer et qui ont composé leur équipe en tant que manager amateur comptent les points obtenus par leurs protégés qu’ils suivront tout au long de l’année.

Médias et amateurs s’en donnent à cœur joie en commentant les résultats, les prochains parcours et bien plus encore. Les photographes – pros ou non – nous transmettent des images précieuses qui se faufilent à travers la toile immense du net.

En parlant des médias, certains ne sont là que pour donner une mauvaise image de notre sport, diffusant ainsi des clichés qui dévalorisent toutes les valeurs du cyclisme. C’est comme pour la sécurité, la seule chose que nous pouvons demander, ce n’est pas forcément d’aimer, ni d’encourager car après tout, chacun ses goûts. Mais le respect des coureurs pros et amateurs reste primordial, que ce soit dans les débats ou sur les routes.

Nous tenons également à remercier tous les organisateurs des plus grandes courses comme les plus petites et les cyclo-sportives qui font un travail remarquable et indispensable au bon déroulement des épreuves ainsi que pour la sécurité de tous. Là aussi, la vigilance est indispensable. Nous avons également une pensée pour les écoles de cyclisme et tous les clubs qui forment les champions et championnes de demain, ainsi que toutes les autres disciplines du vélo, sans oublier les nombreuses associations alliant cyclisme et bonnes causes.

C’est comme un éternel recommencement, comme un printemps en avance, où tout renaît. Les courses ne demandent qu’à dévoiler les prodiges. Les coureurs ont les mollets affûtés tandis que les suiveurs sont prêts à les encadrer et à les encourager.

Nous serons là, pour partager, pour féliciter et pour panser un peu les plaies. Nous garderons ce fait à l’esprit : les coureurs sont avant tout des êtres humains, forçant l’admiration et le respect.

Nous vous souhaitons un bon début de saison, et une très belle année cycliste, riche en émotions.

Rédigé par

Natacha Cayuela - Coordinatrice pour cyclistes

Passionnée de vélo depuis ses dix ans, Natacha est la fondatrice du site qui ravitaille le cyclisme. Elle est également l'auteur du roman La Bonne échappée, où l'univers de la Petite Reine est mis à l'honneur.