La région niçoise est bien connue des cyclistes. Avec ses routes où l’on peut longer la mer et profiter de superbes paysages. Complété de son bel arrière pays dont le relief offre un superbe terrain de jeu aux coureurs, que ça soit pour les entraînements comme pour les plus grands événements. Ajouté à cela son doux climat et son aéroport, ce n’est pas pour rien que de nombreux coureurs résident aux alentours !
Tout près d’eux, une structure continue sa belle évolution. Depuis l’an passé, elle évolue même en conti pro. De son club formateur le Sprinter Nice Métropole jusqu’à sa version 2022 chez les pros : la Team Nice Métropole Côte d’Azur. Jérôme Pulidori, manager général de cette dernière, va nous présenter l’ensemble de cette grande famille à l’accent du Sud.
- Bonjour Jérôme et bienvenu dans nos fourneaux ! Pour commencer cette interview, comment résumerais-tu l’intégralité de la structure du club ?
Le Sprinter Nice Métropole a été créé en 1963 (anciennement Sprinter Club de Nice). C’est le club emblématique formateur de talents cyclistes de la Ville de Nice. Des coureurs comme Charly Berard, Aurélien Passeron et Nicolas Roche sont passés par ce club.
Depuis deux ans, poussé par l’élan du grand départ du Tour de France 2020, le club ambitionnait de passer dans le monde professionnel en l’espace de moins de deux ans. Pour réussir notre objectif, nous avons dans un premier temps rapatrié l’équipe de division nationale à 100% à Nice. Avant cette date, l’équipe nationale était connue sous le nom du « Team Cycliste Azuréen » qui était une fusion entre le Sprinter Club de Nice et du vélo-club Hyérois.
Puis nous avons orienté notre programme de compétitions sur des épreuves professionnelles UCI qui acceptaient d’inviter des équipes de club. Nous avons fait ce choix pour donner de la caisse aux coureurs et leur apprendre à courir différemment. Le choix a été le bon ; en seulement une année, le Sprinter Nice Métropole a gagné cinq fois en compétitions UCI, fini premier club de la Région Sud et septième du classement national FFC.
- Au-delà de ces fondamentaux, quel est l’état d’esprit qui règne sous vos couleurs ensoleillées ?
Un esprit de famille. L’effectif est constitué de coureurs issus de la Région Sud et pour les deux coureurs qui ne sont pas originaires de cette région, ils étaient déjà dans la structure par le passé.
Ce sont donc des coureurs qui se sont affrontés durant leurs jeunes carrières amateurs dans les catégories cadets, juniors et espoirs. En 2022, ils courront maintenant tous ensemble pour défendre leur territoire.
- Comment faites-vous évoluer les coureurs au fil de leur âge, de leur niveau et des saisons ?
Les coureurs sont dans une bulle bienveillante, ce qui permet de créer l’envie et la motivation pour chacun d’eux. En plus de l’équipe professionnelle, nous disposition aussi d’une équipe U19 et U23. Cela permet de donner de la verticalité à notre structure.
Les stages de début de saison son mixtes et entrecroisés entre l’équipe professionnelle et les U23. Ainsi que les stages U19 avec les U23. Nous cherchons à créer une réelle dynamique entre les trois structures. Une entraide générationnelle.
- Vos valeurs se conjuguent aussi au féminin ! Peux-tu nous parler d’elles et de leurs objectifs pour cette année ?
Effectivement, l’équipe Sprinter Nice Métropole Nationale route femmes a vu le jour. C’était là aussi une envie forte de combler un vide. Notre structure est candidate à la division 1. À côté de l’équipe nationale, il y a aussi un travail de formation et de développement du cyclisme féminin. Ce ne sera pas seulement une équipe de 12 athlètes pour 2022, mais bien 20 jeunes filles au total en comptant les juniors et cadettes.
Le directeur Sportif Frederic Hurlin a pour but de développer le cyclisme féminin de haut niveau mais aussi de la formation locale pour les débutantes. Il y donc quatre stages qui sont organisés pour la pré-saison avant de commencer les compétitions nationales et régionales début mars.
- Intéressons-nous à votre équipe évoluant en conti pro depuis l’an passé. Tout d’abord, comment avoir réussi à monter une telle structure avec cette délicate conjoncture ?
Avec de la passion et de la persévérance. Je n’ai jamais eu l’impression de travailler depuis deux ans. J’ai reçu un fort appui de mon ami Julien Amadori qui avait fait le choix de mettre sa carrière sportive en parenthèse en 2021 pour mener à bien cette équipe avec moi. Ensemble, nous avons été épaulé par les membres du bureau du Sprinter Nice Métropole : Bruno, Eric et Jacky afin de préparer notre début de saison 2021 dans les meilleures conditions.
Ensuite, sur le terrain nous avons eu la chance d’avoir avec nous un directeur sportif redoutable en la personne de Frederic Doutre qui, accompagné de ses deux assistants : Yves Beau et Sylvie Poncet ont enchaîné les victoires nationales et internationales UCI.
Une fois l’équipe nationale lancée sur les chemins du succès, nous avons fait appel à M. Ted Henequin et Zara Boutayeb pour constituer le dossier de l’équipe professionnelle pour 2022. Ils occupent aujourd’hui les postes respectifs de Président de la structure et responsable des partenaires.
Les quatre collectivités : La Ville de Nice, la Métropole Nice Côte d’Azur, Le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes et La Région Sud ont été séduit par ce renouveau du club. Ils ont donc décidé de nous accompagner à l’unique condition de créer un centre de formation du cyclisme filles et garçons en dessous de l’équipe professionnelle.
Nos partenaires principaux : DT Swiss, Ruff et associés, le Lab by Activia, Mutuelle du Soleil, Groupama, FC Construction, Triumph et Cycles Sordello ont eux aussi adhéré à ce double projet. Le Comité Région Sud et son Président Christian Lazzarini est aussi favorable à ce développement.
- Avec le recul, quel bilan faites-vous de votre première année ?
La structure, le staff, les coureurs et moi-même nous ne pouvons pas faire de bilan pour le moment. Nous sommes toujours dans la phase d’évolution, on se fixe aucune limite. Nous ferons un bilan le jour où notre passion commune staff et coureurs ne sera plus présente au fond de nous-mêmes.
- Désormais, dix coureurs vont pouvoir s’aligner sur de très belles courses pro ! Tu nous les présentes ?
La composition du Team Nice Métropole Côte d’Azur, c’est avant tout un état d’esprit sans croyance limitante. Chez nous, le tout est plus que la somme des parties ; ils ne forment qu’un. Ce sont des artistes, il n’y a pas de notion d’âge, de vécu, d’expérience ou de parcours.
La seule homogénéité que nous avons chez nous, c’est le type de coureur. La plupart d’entre eux sont des puncheurs et baroudeurs. Ils vont aborder le calendrier français UCI .PRO et .1 comme des cadets dans leurs têtes !
- Pendant ce temps-là, comment allez-vous continuer à faire évoluer l’équipe au-delà des résultats ?
Notre envie c’est de devenir une équipe Pro Team du même type que Uno-X. Pour mener à bien ce futur proche, nous orientons notre recherche vers un sponsor-titre pour nous accompagner.
- Comment visualisez-vous la progression de la Team Nice Métropole Côte d’Azur et du club entier dans les années à venir ?
La Team gardera un lien de proximité avec son centre de formation. Dès le 1er août, au minium un coureur issu de notre équipe Sprinter Nice Métropole U23 se joindra à l’équipe professionnelle. C’est la base de notre démarche au sein de la structure.
Il y a un réel lien entre ces deux structures. Nous allons aussi développer notre équipe U19 avec les clubs locaux. C’est déjà le cas avec le vélo-club Rocheville dès l’année 2022. Le but est de ne pas déraciner les moins de 18 ans de leur club local.
Pour cela, nous avons un accord pour que les enfants mineurs restent licenciés dans leur club associatif avant de rejoindre la U23 à la fin de leur dernière année junior. Pour exemple, les deux enfants juniors du Président de note structure sont licenciés à l’OCC Antibes et non au Sprinter Nice Métropole. Ils nous rejoindront en U23 mais pas avant.
- Parlons-de toi désormais. Peux-tu nous raconter ton parcours ?
J’ai débuté le vélo au vélo-club Rocheville puis au Sprinter Club de Nice (futur Sprinter Nice Métropole). Ensuite, j’ai suivi une scolarité au Pôle Espoir Don Bosco. J’ai arrêté le cyclisme vers 22 ans pour me consacrer à mon premier travail. Mais vers mes 28 ans, je sentais que je n’étais pas aligné avec moi-même.
Avec le soutien de ma future femme, j’ai décidé de me remettre au sport de haut niveau. Je me suis lancé dans les full Ironman et ensuite, j’ai effectué deux années en continental étrangère.
En 2019 après la validation de ma VAE « Master Management General », j’ai pris fonction en Guadeloupe au CSCA Propreté 2000 avec la famille Claudéon. Mais malheureusement, le covid a mis un coup d’arrêt à ce projet qui était fort bien lancé.
Je suis donc revenu à la maison au Sprinter Club de Nice en Octobre 2020 pour débuter cette nouvelle histoire du Sprinter Nice Métropole.
- Quels sont tes rôles en tant que manager ?
Mon rôle est de structurer le club et d’orienter les choix d’avenir. Je suis proche de tous les chefs de section mais aussi des coureurs. Je roule encore de temps en temps afin de discuter et d’échanger avec eux de manière ludique.
- Peux-tu nous décrire une journée type ?
Après avoir déposé mon fils à l’école, je file au siège de l’équipe. Là commence une bonne partie de coups de téléphone et d’emails. Cela me prend au moins trois à quatre bonnes heures. Je traite les emails des partenaires, des chefs de section et aussi les problèmes de logistique que nous rencontrons en ce moment. Je dois dire que ce problème d’approvisionnement est un réel casse-tête pour des équipes intermédiaires comme nous.
Entre midi et deux, c’est soit musculation ou vélo pour garder la forme. Puis l’après-midi, je file au magasin du Président pour traiter l’administratif du club et les parties financières. Pour finir la journée, je retourne chercher mon fils l’école pour m’amuser avec lui et lui apprendre à faire du vélo.
- Pour conclure, aurais-tu une adresse cachée sympa à Nice ou aux alentours où se détendre/se ravitailler ?
Plusieurs même ! La Métropole Nice Côte d’Azur est gorgée d’endroits à visiter que ce soit à vélo ou à pied. Des points de vue comme le Mont Chauve ou le Mont Vial sont juste magiques pour des cyclistes. Pour se ravitailler : The Service Course : 1 Rue de l’Ancien Sénat, 06300, Nice.
Visuel : Nice Métropole Côte d’Azur
- Un dernier mot pour la route ?
Merci pour votre interview et de faire vire le vélo. Sans vous, nous ne pourrions pas retransmettre notre passion du cyclisme au grand public. La Team Nice Métropole Côte d’Azur vous invite à vivre de l’intérieur une de nos courses de la saison 2022.
Un grand merci à Jérôme Pulidori et à l’équipe pour cette belle proposition et cette copieuse dégustation ! Nous sommes ravies de voir une telle évolution grâce à l’ensemble de votre structure dans notre belle région ensoleillée. Au plaisir de vous suivre et de vous rencontrer sur les routes ! Belle saison à tous vos coureurs et bon développement dans vos projets !