
Le vélo ce n’est seulement le VTT ou le vélo de route, c’est aussi une variante et un nouvel art de vivre avec le vélo urbain, appelé « fixie » pour pignon fixe.
Petite (re)découverte de ce matériel très utilisé sur la piste, devenu un véritable moyen de locomotion en ville.

Issu de la culture urbaine, le vélo à pignon fixe, « fixie » de son petit nom, a autant de succès auprès des skateboarders ou des surfeurs qu’avec les avocats et les comptables.
Cette discipline a été crée d’abord aux États-Unis afin d’aider les coursiers qui se faisaient voler leur vélo, car sur ces machines, il n’y a rien à dérober.
Le fixie a comme spécificité première d’être élémentaire : pas de freins, une seule vitesse, pas de dérailleur, de câbles ou de manettes. De plus, le pignon monté en roue libre est solidaire de la roue dans les deux sens de rotation, ils ne peuvent donc pas fonctionner indépendamment l’un de l’autre.
Pour arrêter un fixie, pas d’autre choix que d’utiliser des pédales pour bloquer la roue et freiner, car tant que la roue tourne il ne s’arrête pas.
Le pignon fixe permet également de pédaler en marche arrière et de faire du surplace : idéal pour les acrobaties, ainsi que des parties de BikePolo, ou polo-vélo. Inventé en Irlande en 1891, deux équipes de cinq joueurs s’affrontent pour une partie de Ballon un peu spéciale puisque tous les joueurs sont montés sur des fixies. Cette discipline est d’ailleurs reconnue par l’UCI depuis 2002. Un Championnat international se joue tous les ans depuis 1996 entre les meilleures équipes du monde.
Dans notre pays, un Championnat de France est disputé chaque année, et cela depuis 1931, sans oublier les nombreux tournois organisés partout en France et dans le monde. Ce sport a même été olympique en 1908.
Puis il c’est généralisé dans le monde avec la piste, où tous les pistard utilisent ce genre de vélo, car il est beaucoup plus léger donc plus maniable. Cela leur permet de gagner en vitesse et en légèreté.
La maîtrise d’un tel engin exige beaucoup d’adresse et d’entraînements pour le manœuvrer à la perfection. Il permet de partir à la recherche de nouvelles sensations. Il est aussi utilisé par les coursiers désireux de vouloir caler leur fréquence de pédalage.
Pour les sprinters, ce vélo est un bon outil d’entraînement, car il leur permet de se livrer à un véritable exercice de pistard, en incitant l’autre à passer devant lui, ce qui deviendra un désavantage au moment du sprint.
Le Fixie prend une plus grande ampleur en France ces dernières années, au point même que des équipes comme Polo and Bike ou Team Look critérium ont été créées, dédiées e à 100% au fixie. De plus, le champion du monde de la discipline en 2014 est français, en la personne de Thibaud L’Henry.
Aujourd’hui, l’art du Fixie c’est généralisé puisque l’on peut trouver des équipes ou des équipements entièrement consacré à ce vélo, et des spécialistes se sont fait connaître un peu partout dans le monde. et les customisations de ces vélos particuliers, sont très fréquentes, au point que la majeure partie des propriétaires personnalisent leur fixie afin qu’il soit à leur image, comme le proposent Urban Fixie ou encore Fixie Design.
Des courses entièrement fixie ont commencé à voir le jour dans les années 2000. Le 4 Juin 2015 à Paris, s’est déroulée La petit course qui a réuni 140 coureurs amateurs et professionnels, féminins et masculins, sous les yeux de plus de 500 spectateurs qui pour la plupart ont découvert ce type de vélo, et qui fût organisée comme un véritable événement. Autour de la course, on pouvait assister à des démonstrations, des conférences, des ateliers et même des concerts.
Une course de fixie se fait en deux temps : des qualifications au temps pour faire la grille de départ. Pour les hommes, c’est 80 qualifiés au temps pour la finale qui se déroule le plus souvent en nocturne.
Chaque année est également organisé le Redhook Criterium, course qui se déroule en plusieurs manches dans plusieurs villes du monde, et qui permet de sacrer le champion du monde de la discipline.
À l’heure actuelle, on retrouve également des dérivés du fixie, avec notamment un projet de vélo deux en un, lancé par trois jeunes bretons, dont le coureur professionnel Johan Le Bon. Baptisé Trocadéro Fixie, ce vélo a un cadre qui pivote, facilitant ainsi les acrobaties et devient un vélo ludique, qui peut aussi rester un fixie de type normal si l’on ne touche pas au cadre.
La petite course a ouvert la voie a d’autres en France, ainsi qu’à une plus grande utilisation de ce vélo dans les rues en ville, et attire de plus en plus de monde.