La Série de Maël Guégan – 10 –

Une nouvelle saison charnière

  • samedi 23 janvier 2021

Après une année forcément spéciale, on a parfois envie de changement pour se rebooster et mieux atteindre ses objectifs. C’est le cas de l’un des coureurs que l’on suit régulièrement : Maël Guégan. Dans ce nouvel épisode de la série lui étant consacrée, il va nous raconter ce vers quoi il souhaite se tourner pour avancer.

 

Illustration via l’UC Nantes Atlantique

 

  • Meilleure année à toi et tes proches Maël ! Depuis notre dernier mets, beaucoup d’événements se sont passés. Tout d’abord, comment s’est déroulée ta fin de saison 2020 alors que tu étais en stage avec Rally Cycling ?

Un grand merci ! Mes meilleurs vœux également à tous les lecteurs d’Au Bon Dossard. La fin de saison a été plutôt très réussie pour moi. J’ai beaucoup couru en tant que stagiaire professionnel avec Rally Cycling mais également fait plusieurs stages, notamment une dizaine de jours en altitude à Val d’Isère. Ça a été un vrai bonheur de monter des cols avec de tels paysages et d’être avec l’équipe qui m’a très bien accueilli. J’ai également eu quelques résultats avec Rally Cycling comme ma sixième place sur la première étape du Tour de Savoie Mont Blanc ou encore ma treizième place au sprint massif à Paris-Chauny.

J’ai énormément progressé et surtout pris encore beaucoup d’expérience au contact des tous les meilleurs comme au Giro dell Emilia. Rouler à côté de coureurs comme V.Nibali, T.Geoghegan Hart, A.Démarre, J.Almeida, J.Fulgsang c’est se rapprocher de très près d’un rêve de gosse qui est devenu, au fil des années, un objectif.

En parallèle, j’alternais toujours des courses avec Sojasun Espoir où nous avons vécu des moments inoubliables. Je pense surtout au titre de Champion de France que nous avons acquis tous ensemble. J’y ai d’ailleurs terminé septième en plaçant Jason Tesson dans les meilleures conditions possibles pour le sprint… Tout s’est ensuite bien déroulé, j’ai terminé sur le podium de Jard les Herbiers avant de m’imposer en élite au Grand Prix de la Tomate.

Les classiques de fin de saison, que j’apprécie particulièrement, sont arrivées avec une belle cinquième place à Paris-Connerré puis une neuvième place à Paris-Tours Espoirs, où nous avons réalisé une magnifique course puisque nous étions quatre coureurs dans le premier groupe. Le sacrifice de toute une équipe à Nantes-Segré pour la victoire de Jason reste des moments forts. Il y a eu ensuite le Championnat de France Espoirs où l’équipe repasse tout près d’un deuxième titre et où je termine sixième.

 

  • Il y avait forcément cette envie de passer pro… hélas le contexte n’a pas joué en ta faveur comme en celle de nombreux coureurs amateurs de haut niveau ayant le même objectif. Comment es-tu parvenu à rester motivé malgré cela ?

Cela n’a pas été facile, c’était un peu les montagnes russes dans ma tête. C’était également très fatiguant, malgré ma belle fin de saison (qui fût très intense en déplacements et courses). J’étais très heureux d’avoir un peu de vacances et de pouvoir me poser enfin à la maison. J’ai cru jusqu’au bout à un passage chez les professionnels mais je comprends que cela n’a pas été simple pour les équipes qui n’avaient pas beaucoup de places à offrir.

Pendant ces deux mois avec Rally Cycling, je me suis souvent dit : « C’est vraiment ça que je veux faire ! » Et avoir gouté à ce monde me motive encore plus pour y retourner.

 

  • Puis est venue cette décision d’évoluer vers de nouveaux horizons ! Comment s’est passée ta transition de Sojasun Espoir ACN à l’UC Nantes Atlantique ?

La transition s’est très bien passée. J’avais prévenu mon directeur sportif que si je ne passais pas pro, j’allais avoir besoin de changer. J’ai passé quatre superbes années au sein de l’équipe mais c’était la fin d’un cycle, il fallait que je vois autre chose pour rester motivé et progresser encore. Je pense qu’ils peuvent être satisfait de ma formation qui a commencé dès Espoir 1 et durant laquelle j’ai toujours été encadré et écouté par un staff aux petits soins. J’avais déjà eu plusieurs contacts avec l’UC Nantes Atlantique, que ce soit chez les juniors puis l’année passée. Le choix s’est fait tout naturellement, d’autant plus que je retrouve mon département natal, la Loire Atlantique.

 

  • Si tu devais résumer tes années vertes en quelques mots, lesquels utiliserais-tu ?

Une ambiance familiale. J’ai grandi avec Sojasun Espoir comme si elle était une deuxième famille. J’ai commencé ma vie étudiante en intégrant à la fois l’équipe et l’université et j’ai évolué avec eux jusqu’à aujourd’hui.

 

  • Quels sont tes objectifs et tes rôles dans ta nouvelle équipe ?

Les objectifs restent inchangés : gagner des courses et montrer que j’ai le niveau pour intégrer le monde professionnel à la fin d’année. Mon rôle change un peu car je suis un coureur beaucoup plus complet et expérimenté que lorsque je suis arrivé chez Sojasun Espoir. Avec l’UC Nantes Atlantique, mon rôle sera de performer mais également d’être un capitaine de route et d’aider les plus jeunes à performer.

 

  • Comment aborder cette saison 2021 avec motivation alors que sanitairement, nous ne savons toujours pas où nous allons ?

J’ai un tempérament plutôt très optimiste alors je ne m’inquiète pas. Si il faut décaler le début de saison pour limiter la propagation du virus je ne serais pas frustré ni déçu. Nous ne sommes pas la priorité dans la crise actuelle. Il faut prendre son mal en patience, les vaccins arrivent et nous pouvons aller que vers du mieux. L’entraînement n’est pas une science exacte, je m’adapterai quoi qu’il arrive pour être prêt sur les premières courses.

 

  • Dans nos précédents Plats, nous avons pensé à toi ! Que ce soit lors de notre échange avec Malorie Beunard de la Team Stamina qui réside aussi vers Nice, ou avec ton ancien coéquipier évoluant chez Cofidis Emmanuel Morin, avec qui tu as partagé ton terrain de jeu préféré. As-tu toi aussi un souvenir à ses côtés à nous raconter ?

Des souvenirs avec Manu, il y en a pas mal, notamment cette superbe année qu’il avait fait avec Sojasun Espoir où nous avions vécu des moments forts comme sur cette photo où il s’était imposé aux Boucles Guégonnaises après un superbe travail de l’équipe.

 

Crédit : Cassandra Donne

 

Je pense également à une longue sortie à Nice (pas la même dont il parle dans son anecdote !) où sa copine Elodie était venue nous ravitailler et faire quelques photos dans les cols. Il faisait très beau et très chaud ; son aide avait été très appréciée ! Nous avions également passé un bon moment en haut du col de Vence pour un sprint improvisé devant l’appareil photo. Des souvenirs très sympa !

 

Photos : Elodie G.

 

  • As-tu pu profiter du dernier Tour de France lors de son grand départ à Nice ?

Malheureusement non, nous étions à la Coupe de France au Tour du Pays de Montbéliard… J’aurais beaucoup aimé voir le Tour à Nice même si avec la situation sanitaire, ce n’était sans doute pas la plus belle édition… En tout cas, ça me permet de profiter de plusieurs infrastructures qui sont restées après le Tour, notamment les panneaux indiquant les kilomètres et dénivelés tout au long des cols !

Nice est une terre de vélo avec des coursiers et des cyclos à tous les coins de rues et un formidable terrain d’entraînement. J’espère que le Tour y posera ses valises à nouveau prochainement pour profiter de l’ambiance du public.

 

  • Sur ton compte Instagram, tu as continué de partager tes recettes concoctées avec ta copine. En as-tu une à nous suggérer ?

On adore toujours autant cuisiner tout les deux, d’autant plus avec les différents confinements où nous avons eu plus de temps pour réaliser des choses que l’on ne faisait pas avant. On s’est d’ailleurs pas mal tourné vers la boulangerie en réalisant des brioches, pains ou chouquettes. C’est très long à faire mais tellement plaisant de déguster sa brioche ou son pain façonné par nos mains le matin.

Pas facile de choisir mais pour faire simple, je vais donner la recette de ce que je cuisine pour ce soir ! Ce sera un flan de butternut. On adore les courges sous toutes leurs formes : flan, fourrée, au four, en soupe…

Pour le flan, il faut simplement cuire environ un kilo d’une courge coupée en petits morceaux dans une grande casserole en les recouvrant de lait. Ensuite, il faut bien écraser pour former une belle purée, y ajouter 50 grammes de beurre, 100 grammes de parmesan ou de Comté râpé et deux bonnes cuillères à soupe de farine (en fonction de la texture). Il ne reste plus qu’à y ajouter un mélange sel poivre et quatre œufs battus puis d’enfourner environ trente minutes. Simple mais efficace !

 

Photo via le compte Twitter de Maël G.

 

Merci à Maël Guégan pour cette nouvelle recette qui a de quoi nous mettre en appétit ! On te souhaite un très bon début de saison que l’on ne manquera pas de suivre.

Rédigé par

Natacha Cayuela - Coordinatrice pour cyclistes

Passionnée de vélo depuis ses dix ans, Natacha est la fondatrice du site qui ravitaille le cyclisme. Elle est également l'auteur du roman La Bonne échappée, où l'univers de la Petite Reine est mis à l'honneur.