
Dans ce nouveau mets consacré à Maël Guégan, nous retrouvons avec plaisir le coureur qui évolue cette année avec l’UC Nantes Atlantique. Malgré une première partie d’année toujours rythmée par la pandémie, les chaleurs estivales actuelles nous rappellent que l’on est déjà à la mi-saison. Allons tout de suite à la rencontre du niçois d’adoption avec qui nous avons concocté cette dégustation.

Photo : Coralie Bertrand
- Bienvenue à toi dans nos fourneaux une nouvelle fois Maël ! Comment vas-tu en ce moment ?
Disons que ça va mais ça pourrait aller mieux ! Je suis actuellement à l’arrêt pour deux semaines minimum. Depuis plusieurs mois, je n’ai jamais réussi à atteindre mon niveau habituel et depuis plusieurs semaines, environ un mois, les sensations étaient de plus en plus mauvaises.
J’ai donc fait plusieurs analyses après ma dernière course. J’ai été fixé après des semaines à essayer de changer les méthodes d’entraînement, alléger les charges et même au contraire en ajouter… J’ai eu une mononucléose sans doute en tout début de saison, avec une phase aiguë de charge virale se situant aux alentours de fin mars. Je suis donc dans les mois de fatigue post virus.
Les médecins ne peuvent être sûrs à 100% que la mononucléose soit le seul facteur puisque nous ne pouvons pas la dater précisément mais cela semble concorder avec une période de fatigue intense fin mars où j’ai notamment mis plus de huit jours à me remettre d’une « simple » gastro. J’ai pas mal de symptômes de fatigue générale mais j’ai également des symptômes particuliers sur le vélo.
- En janvier dernier, tu nous expliquais que cette année est importante pour toi. Raconte-nous tout de même tes temps forts et éléments clés de cette première partie de l’année.
Cette saison n’est pour le moment pas à la hauteur de mes espérances. Je n’ai atteint aucun objectif que je m’étais fixé. J’ai réussi à faire quelques résultats au métier, grâce à l’expérience et à mon placement dans le peloton mais je sentais que je ne pouvais jamais jouer la gagne comme je le faisais l’année dernière.
Je garde espoir car après deux semaines d’arrêt, je pense qu’il me faudra environ un mois d’entraînement pour être de nouveau sur les courses, ce qui signifierait une reprise en août, comme l’an dernier après le confinement.
- Parle-nous des moments partagés avec l’UC Nantes Atlantique : de l’intégration dans l’équipe aux dernières compétions, comment se sont déroulés ces mois à leurs côtés ?
En ce qui concerne l’équipe, le début de saison n’a pas été simple mais depuis que ça s’est débloqué et que les gars sont en confiance, les résultats s’enchaînent. Et que dire de ce titre de Champion de France acquis par Axel Mariault ! C’est énorme pour l’équipe, pour les sponsors, les bénévoles, ça remercie tous ceux qui travaillent pour nous mettre dans les meilleures conditions.
En ce qui concerne l’ambiance, je crois que nous avons vraiment un bon groupe où tout le monde se sent intégré, on rigole bien sur les courses et ça permet de continuer de prendre du plaisir, même quand individuellement, les résultats ne suivent pas. En tout cas, on se sent vraiment soutenus par le staff et tous les bénévoles qui viennent sur les courses et/ou travaillent au centre d’entraînement, ça fait chaud au cœur ! Nos conditions pour performer sont optimales et c’est grâce à eux.
- Maintenant que les voyants sont passés au vert et même s’il est important de rester vigilant, quels sont vos prochains objectifs pour les semaines à venir ?
Difficile à dire ! Après ce titre de Champion de France, il fallait se remobiliser vite pour un autre objectif important : la Coupe de France, qui a été annulée la veille du départ… J’espère que cela n’arrivera plus et que nous allons avoir enfin un peu de visibilité sur le calendrier.
Dans tous les cas, l’équipe a de belles courses au programme jusqu’à la fin de saison, que ce soit en Espoir, en Classe 2 ou en Elite, de quoi se faire plaisir !
- Les fortes chaleurs sont déjà là et ça joue forcément sur les performances. Comment la gères-tu ?
Je supporte plutôt bien les fortes chaleurs depuis que j’habite à Nice. Ce n’était pas le cas avant où je souffrais énormément dans les catégories jeunes. Comme quoi, le corps s’habitue vraiment. L’année dernière, quand je remporte le Grand Prix de la Tomate, j’ai le souvenir d’une fournaise sur le circuit avec très peu d’ombre, un goudron qui fond et du vent chaud, étouffant. Je suis persuadé que le résultat aurait pu être très différent si je ne m’entraînais pas à Nice mais en Bretagne.
- Aurais-tu quelques astuces pour s’en protéger ?
Quand il fait chaud j’évite de m’arroser, j’ai vraiment l’impression que ça fait du bien sur le moment, pendant quelques minutes mais qu’ensuite le contre-coup est encore plus dur. Pour moi, quand on commence à s’arroser, il faudrait s’arroser sans cesse toutes les cinq minutes et c’est parfois très compliqué sur des parcours en ligne d’avoir assez de bidons pour boire et s’arroser.
Sinon, quand il fait vraiment chaud, j’essaye de manger plus léger, quitte à devoir manger un peu plus sur le vélo. C’est en effet à la digestion que je fais le plus attention quand les fortes chaleurs arrivent. Enfin, je cherche toujours l’ombre en attendant le départ ou même quand je m’arrête à l’entraînement. Un coup de chaud est vite arrivé !
De l’ombre trouvé !
- Quelle hydratation préconises-tu sur le vélo et en récupération pendant l’été ?
Je bois naturellement beaucoup sur le vélo, qu’il fasse froid ou chaud, je n’ai pas besoin de me forcer pour ça. J’essaye de boire toutes les dix minutes dans des conditions normales et surtout de boire avant d’avoir soif. J’utilise des minéraux et du sel que je mets dans les bidons pour limiter les pertes lorsque les températures s’élèvent.
- Penses-tu déjà à l’année prochaine en t’y projetant ?
Non, ce n’est pas simple de se projeter. Ayant été stagiaire l’an dernier et en ayant réussi une super fin de saison, j’espérais vraiment que cette année soit la dernière chez les amateurs.
Franchement, à l’heure actuelle, je ne sais pas du tout ce que je ferai l’an prochain. Ce qui est sûr, c’est qu’après ce repos forcé, je vais me préparer et me motiver comme je l’ai fait l’an dernier à la reprise des courses et je vais tout donner pour faire oublier ce début de saison.
~ Dans l’attente de jours meilleurs ~
(Photos via Maël G.)
Merci à Maël Guégan pour ce rafraîchissement ! Bon courage à ton équipe et à toi pour les prochaines courses. On te souhaite de retrouver vite la forme avec de meilleures conditions et de pouvoir à nouveau y lever les bras !