Voilà plusieurs saisons que nous suivons le coureur breton et niçois d’adoption. Au fil des épisodes de sa série, il nous a partagé ses aventures, ainsi que victoires et déboires. Après avoir tant donné et travaillé, le rêve devient enfin réalité !
C’est avec grand plaisir que nous avons appris que Maël Guégan roulera comme cycliste professionnel pour la saison à venir au seine de la « nouvelle » structure à ce niveau : la Team U Nantes Atlantique. Accueillons-le pour célébrer et nous informer sur ce nouveau grand départ.
- Belle année 2022 à toi et tes proches Maël ! On peut dire que tu as de quoi bien l’envisager ! Si tu nous racontais d’abord comment s’est déroulé ce deuxième semestre ?
Merci beaucoup ! La deuxième partie de l’année s’est plutôt bien passée pour moi. J’ai retrouvé mon niveau après mes problèmes de santé et le plaisir de jouer pour la victoire sur les courses ! Après une coupure de plus d’un mois, j’ai repris les courses en août et je me suis imposé dès mon deuxième week-end de course ! C’était vraiment beaucoup de bonheur et de soulagement.
J’ai continué sur ma lancée en terminant deuxième de la Classique Jard les Herbiers ou encore quatrième de la Ronde Mayennaise. Le Tour de Bretagne est venu conclure mon retour aux avants postes. J’ai passé deux très longues journées à l’avant dans les échappées du jour. J’ai été porteur de deux maillots distinctifs pendant cette belle semaine. Je me suis vraiment montré comme un coureur offensif et ça aurait pu me sourire si j’en avais fait un peu moins tout au long de la semaine (une échappée dont je faisais partie s’est jouée la victoire sur une étape alors que je me fais reprendre par le peloton à 200 mètres de la ligne…).
J’ai beaucoup appris mais j’ai surtout vu qu’avec seulement un mois de courses dans les jambes, j’étais déjà capable de faire de belles choses. C’est à cette période que Anthony Ravard m’a appelé pour m’annoncer la bonne nouvelle… Je m’en rappellerai longtemps je pense ! Ça a été un grand soulagement car cette saison n’aura pas été facile pour moi et j’ai beaucoup douté.
C’est un rêve de gosse qui se réalise même s’il reste beaucoup de boulot pour maintenant performer chez les pros. C’est aussi beaucoup de bonheur pour mes proches qui m’ont toujours soutenu dans les moments difficiles. Je crois que j’ai vraiment réalisé lorsque que j’ai signé ce premier contrat quelques jours après, c’est vraiment symbolique et j’ai ressenti beaucoup de bonheur.
Ma prise de licence à l’AC Brevinois, mon club formateur dans la ville de mon enfance à Saint-Brevin, a également été un moment très fort. Un retour aux sources en quelque sorte, qui permet de remercier aussi tout ce que le club a pu faire pour moi.
Départ pour une nouvelle Aventure ! Photos via Maël G. et la Team U Nantes Atlantique
- On a envie d’en savoir plus sur cette nouvelle structure ! Peux-tu nous présenter ton équipe qui évolue au niveau pro en même temps que toi ?
Le projet d’Anthony et de tout le Comité de pilotage est vraiment intéressant. C’est un projet qui a été pensé et réfléchi pendant des mois et des mois. Avec la création d’une équipe professionnelle, la Team U Nantes Atlantique, c’est également une Académie du cyclisme qui voit le jour. Elle va permettre de former les meilleurs jeunes tout en leur permettant de rester scolarisés. Le but est de les tirer vers le haut pour que certains d’entre eux puissent rejoindre le monde professionnel via l’équipe Continentale.
C’est également un projet dans lequel les sponsors sont vraiment intégrés. On partage des moments sur le vélo et en dehors avec des gens passionnés qui soutiennent l’équipe. C’est super intéressant pour nous de s’ouvrir à un autre monde que celui du vélo, de rencontrer des personnes d’horizons différents et surtout de connaitre l’action de nos sponsors. C’est enrichissant de rencontrer des chefs d’entreprises, des salariés, des représentants et même des élus. Cela crée une forte envie d’appartenance à l’équipe et ça nous rend fiers de porter le maillot.
- Quelles sont les courses auxquelles vous prendrez part ?
Nous allons participer aux Coupes de France pro et à la majorité du calendrier français. C’est vraiment un très beau calendrier que j’ai hâte de découvrir ! Les courses de début de saison dans le Sud, même si ce ne sont sans doute pas celles qui me correspondent le mieux, me motivent beaucoup. Courir au Grand Prix de la Marseillaise ou au Tour des Alpes-Maritimes et du Var sur mes routes d’entraînement… ça va être génial !
- Qu’attends-tu de cette première année en tant que professionnel ?
J’ai envie d’être un coureur offensif, de ne pas avoir peur de tenter. Je pense qu’il faut rester très modeste car ce sera ma première saison et également la première de l’équipe à ce niveau mais il faut aussi y aller sans complexe. Il y aura des opportunités, j’en suis persuadé.
Personnellement, je sais que l’équipe pourra me laisser ma carte sur les courses qui me conviennent mais je sais également que je devrais travailler pour mes leaders. Ce n’est pas une contrainte pour moi, c’est quelque chose que je sais faire et que j’aime faire, surtout quand l’équipe est récompensée par un résultat au bout. Je suis plutôt un coureur complet et je sais que je devrais parfois me mettre aux services des meilleurs grimpeurs de l’équipe et à l’inverse du sprinter.
- D’un point de vue logistique, comment vas-tu gérer cette évolution ?
Ce n’est vraiment pas compliqué, on est habitués à pas mal voyager. Pour le début de saison c’est plutôt cool, je prendrai le train pour me rendre sur les courses. Ensuite il faudra prendre l’avion mais à Nice on est plutôt bien desservis avec l’aéroport. C’est l’équipe qui gère tout cela, on voyage généralement la veille puis on a plus qu’à pédaler une fois arrivés sur le lieu de départ des courses.
- En attendant les premières compétitions, comment gères-tu cette période hivernale et les fêtes parfois copieuses en excès ?
Je profite de la famille, ça fait beaucoup de bien avant une longue saison qui nous attend. Je profite de faire du sport avec mon père, ma mère, mon frère et bien sûr ma copine (mais ça c’est toute l’année, et j’adore !). J’aime ces moments tous ensemble.
Je n’ai pas vraiment de mal à gérer la période des fêtes, je mange de tout, j’aime tout (surtout les légumes !) et je me régule tout seul. Le fait de beaucoup cuisiner et de vraiment aimer ça me permet aussi de me rendre compte de ce qu’il y a dans les plats et de ce que je peux améliorer pour qu’ils restent savoureux mais sains. Tout est une question d’équilibre, manger un peu de tout, se faire plaisir sur des choses saines et ne pas oublier un petit chocolat en fin de repas !
- Pour conclure ce mets, détoxons-nous ! Aurais-tu une recette légère et pleine de vitamines à nous partager ?
C’est la saison des soupes mais pour cette année on change un peu en cuisinant pas mal de potées. C’est quelque chose que nos grands parents faisaient souvent mais qu’on a un peu oublié. Rien de bien compliqué, il suffit de faire un bouillon de légumes et d’y faire cuire ensuite des courges ou des pommes de terre, des patates douces, carottes, panais… avec des légumineuses (généralement des lentilles corail ou des pois cassés pour nous). On y ajoute des marrons, des noix et beaucoup d’épices (selon les goûts de chacun). Chaque potée est différente et c’est très bon, super sain (avec de bonnes protéines végétales) et ça réchauffe !
Photo via le compte Instagram de Maël Géguan.
Encore toutes nos félicitations pour cette superbe concrétisation et ce bel équilibre de vie Maël ! On te souhaite à toi et ton équipe une bonne première saison, qu’on suivra et partagera à tes côtés, bien entendu. En te remerciant pour ce nouveau ravito, à bientôt pour la suite de tes aventures au plus haut niveau !