Team Payname : cap sur l’avenir avec Morning

Réveille la banque... et les cyclistes

  • mardi 4 octobre 2016

À l’heure où même certaines équipes professionnelles ne peuvent poursuivre leur activité, nous sommes allées à la rencontre d’une structure à l’accent du Sud-Ouest qui termine sa première saison en DN3, et qui vise des sommets à l’avenir.

Un menu complet, composé avec Max Massat, fondateur de l’équipe, à déguster pour tout savoir sur une équipe qui ne manque pas d’ambition.

Entrée – D’une passion à la concrétisation d’un projet –

  • Bonjour Max, les maillots bleu ciel du Team Payname ont été aperçus tout au long de la saison dans les pelotons. Comment l’équipe a-t-elle été fondée ?  

Bonjour et déjà merci de ravitailler le cyclisme via votre passion, j’aime le concept de menu !

Pour faire court, la naissance de cette nouvelle équipe est une idée que j’avais dans la tête depuis un petit moment, une ambition commune avec Eric Charpentier (fondateur de Morning), depuis que j’ai mis un coup de pédale dans le monde du cyclisme. J’ai rarement été maillot jaune, mais j’aime construire un groupe, une équipe, mener vers les sommets. Nous avons donc pris le temps de construire ce projet, de le préparer, et l’accélération s’est faite après notre victoire sur les 24 heures du Mans vélo en 2014 (c’était la vraie naissance d’une histoire avec une start-up).

Nous avons donc tout naturellement sponsorisé le Sablé Sarthe Cyclisme (DN2) l’année suivante (2015). J’étais dans cette équipe, et il y avait un vrai groupe, une vraie ambiance. J’ai donc proposé d’apporter une somme et de gérer ce budget moi-même pour être sûr que cela soit utilisé pour les coureurs, pour l’équipe. Le bureau a évidemment accepté, je me suis donc occupé avec l’aide des gars de la partie équipement (maillot, sportwear), du ravitaillement avec un contact à moi qui me suit depuis le début (valnutrisportshop). Ensuite, chacun a apporté son aide comme il pouvait. Je pense notamment à Antoine Besson qui nous avait créé une superbe série « Allez P’tits Bleus » tout au long de la saison en partenariat avec LMTV (la télé local du Mans).

Bref c’était sympa, mais le bureau avait du mal à suivre, car les résultats n’étaient pas trop là. On s’est sauvé de justesse en Coupe de France, mais on avait passé une bonne année et le club avait retrouvé une belle image.

Je voulais donc faire encore plus, mais je ne voulais pas perturber ce club qui m’avait accueilli à bras ouverts. J’ai proposé mes idées, mes ambitions, mais je ne voulais pas imposer, et surtout avec ma vie professionnelle dans le Sud, c’était dur à gérer, à distance.

Alors après discussion avec Eric, on a décidé de se lancer, j’ai donc mis une croix sur ma carrière ou du moins en stand by, pour lancer enfin notre propre équipe. J’estimais avoir assez d’expérience et surtout de motivation pour lancer ça à 26 ans. C’était un risque, mais c’était aussi à l’image de la boite ; Payname était une start up jeune et ambitieuse avec juste  deux ans d’existence, qui prend beaucoup de risques, et il le faut pour faire changer les choses.

  • Au niveau de la structure ?  

La décision a été prise en juillet 2015 et en août, je me suis activé pour construire tout ça. D’abord, tu te renseignes sur le règlement puis tu établis ton plan, car il faut un livre de route si tu ne veux pas te perdre et faire les choses bien.

J’ai donc commencé par chercher mon staff, les gens de confiance sur qui je pourrai m’appuyer et avec qui je veux bosser. Ensuite, les partenaires qui veulent me suivre dans le projet. Il faut des partenaires solides quand tu te lances, sur qui tu peux avoir confiance. Une fois la certitude que tout est ok avec le budget, et que derrière tu as plusieurs plans, oui tu pars sur un idéal mais il faut toujours prévoir un plan B et C. Je fonctionne tout le temps comme ça, les gars vous le diront !

  • De la composition de l’équipe ?

Puis vient le temps de construire l’équipe. Là, j’ai passé tout le mois d’août et de septembre au téléphone, surtout en rentrant de course le dimanche, car j’avais souvent cinq – six heures  de voiture pour redescendre dans le Sud. (À l’époque on avait encore le droit aux oreillettes en voiture !) J’ai d’abord cherché des jeunes coureurs du coin, de la Haute-Garonne, car mon projet n’était pas de faire avec mes copains une équipe pour s’amuser, mais réellement de former les jeunes et de surtout les conserver chez nous, et ne pas faire comme moi et pleins d’autres, où nous avions été obligés de partir de la région car les clubs présents ne nous donnaient pas satisfaction.

Finalement cela s’est bien passé, ils ont rapidement eu confiance en moi et ont vite compris l’intérêt de ce projet pour eux. La chance aussi peut-être, car c’est tellement rare aujourd’hui de voir une nouvelle structure sérieuse. Comme je le répète souvent, combien de coureurs passent pro chaque année ? Combien se lancent dans la création d’une équipe ?…

J’ai choisi des coureurs jeunes (Espoirs) du département avec trois – quatre coureurs un peu plus vieux (23 – 29 ans) de Sablé et d’ici, ce qui permettait pendant la préparation hivernale d’apporter un peu d’expérience et d’explication sur la saison qu’ils allaient vivre pour leur première année en DN. Avec un DS du coin aussi : Romain Smet, 28 ans qui avait de l’expérience et que j’étais content de relancer.

Mais évidemment pour la première année on y est allé doucement pour prendre nos marques et pour ne pas griller les étapes. Il avait donc un petit contrat, et il fallait que je lance l’équipe avec les valeurs que je voulais y instaurer. Le plus  important à mes yeux était d’avoir un mécano compétent, motivé et dans la même ligne d’âge que les coureurs. Pour moi c’est l’îlot central, car même si beaucoup peuvent le faire, dépanner, c’est quand même plus rassurant pour les coureurs d’avoir toujours la même personne et de savoir que nous pouvons compter sur lui, week-end après week-end. Je suis très content de lui (Cédric Legrandois), si nous avons eu très peu de souci mécanique cette saison, c’est que nous avons du bon matos avec Trek (bien conseillé par notre magasin cycle partenaire Toulouse Bikes), mais surtout car nous avons un mécano de compétition, comme disait Romain « pas en carton » !

  • Quelles ont été vos plus grandes satisfactions de cette première année ?  

Ma plus grande satisfaction est de loin la seule et la plus importante : c’est que nous avons RÉUSSI ! Réussi à passer cette première année, que l’objectif de tous : progresser ensemble à été atteint en grande majorité. Les coureurs Espoirs deuxième catégorie sont tous passés en première catégorie pour l’an prochain.

Après, on peut toujours rajouter que je suis aussi hyper content d’avoir eu un staff compétent du début à la fin. Nous étions cinq sur la Ronde de l’Isard pour cinq coureurs et nous étions encore cinq pour cinq coureurs sur la dernière Coupe de France à Marmande. C’est important et rare. C’est une chose que j’avais promis aux coureurs.

L’autre, c’est d’avoir progressé tout le long de la saison en Coupe de France. Nous étions 26ème après deux manches sur 35 équipes et nous finissons finalement 15ème avec notre record de points sur la cinquième et dernière manche, en rentrant trois coureurs dans les points.

Au final, sept coureurs différents ont scoré tout le long de la saison sur dix utilisés. Je pense que ça prouve le bon management et la bonne cohésion. C’était important de terminer sur une bonne note, c’est souvent l’inverse aussi dans les clubs, ça démarre fort puis il n’ y a plus personne à la fin (enfin je parle pour le Sud !)

Pour conclure, je suis content des retours positifs que nous avons eu tout le long de l’année et de savoir que tout mon effectif voulait rester. Personne n’a voulu partir, du coup niveau recrutement il a fallu faire des choix judicieux car choisir trois coureurs sur trente demandes ce n’est pas évident !

  • Vos déceptions ou les points que vous souhaiteriez améliorer ?  

Ma déception c’est de ne pas avoir pu accompagner les gars sur le vélo en course comme je le souhaitais. Ils ont donc dû se débrouiller seul sur le final, ce qui a été dur au début mais ce qui a permis d’apprendre plus vite pour eux. Maintenant c’est un point que nous devions améliorer pour 2017 et ça a été fait de suite en recrutant Lucas Destang. Malgré qu’il soit encore jeune et tant mieux, il a pas mal d’expérience. Je pense que ça sera un sacré atout si le courant passe bien avec les autres. L’autre coureur recruté est  Léo Melville (pro pendant trois ans en Allemagne). Il est revenu dans la région cette année et il a intégré le staff pendant la saison. Ҫa s’est super bien passé et les gars ont compris l’expérience qu’il avait, sauf que c’est toujours rageant dans la voiture, alors il a décidé de remettre en route pour les guider vers la victoire en 2017.

Nous allons aussi encore améliorer nos moyens, camion, roues de course, calendrier, et être encore plus pro dans l’entraînement, la préparation et la communication. Bref il y a toujours de quoi s’améliorer, on ne se reposera jamais !

  • La saison 2016 touche à sa fin. Quel en est le bilan ? 

Je pense que le bilan a été dit plus haut dans les satisfactions. Sur un point plus personnel, ça a été hyper enrichissant, j’ai beaucoup évolué, j’ai dû faire encore plus de sacrifices que quand j’étais coureur, mais au final l’année est passée hyper vite, et quand cela est fait avec une grande passion on a beaucoup de mal à débrancher.

Je suis content de véhiculer l’image de la société à travers ce sport qui, pour moi est le meilleur moyen de développer des valeurs entre les salariés d’une entreprise. Je le constate en voyant une équipe de foot se construire aussi surement par le biais de notre partenariat avec le TFC, mais il y a aussi des joggeurs, des nageurs, des tennismen, et même un archer ! On a également des fans du rugby avec le Stade Toulousain mais qui suivent les résultats de la Team. Il y en a même qui se sont déplacés sur le départ d’une étape de la Ronde de l’Isard. C’était plaisant à voir, et les coureurs ont compris qu’ils n’étaient pas seuls, et quand tu es seul dans le col sous le froid et la pluie, ça aide pour ne rien lâcher !

  • Il parait que l’ambiance est bonne dans l’équipe. Sommes-nous dans le vrai en parlant de structure familiale ?

Familiale je ne sais pas si c’est le terme, mais ce qui est sûr c’est qu’il y a une vraie ambiance, ça je le confirme. Quand tu t’arrêtes sur l’autoroute un soir lors d’un retour de course parce qu’un coureur vas passer en direct sur Fun Radio c’est magique ! On a bien rigolé, et pourtant on avait pas fait une superbe course, mais l’ambiance était quand même là au retour. Tu te demandes presque ce qui se passera le week-end prochain, tu as envie d’y être, car tu crois toujours à l’exploit.

Je pense encore au début de saison avec Clément Jolibert lors de l’Essor Basque où il était présent pour la gagne dans l’étape de montagne. Romain m’appelait depuis la voiture en direct, j’étais avec Arnaud Gleizes (il avait chuté en début d’étape) on avait des frissons sur le bord de la route. Il y a aussi la deuxième place d’Achille Métro lors du Tour des Deux-Sèvres, on était fous dans la voiture avec Cédric et le soir tout le monde avait la banane, ultra motivés. Puis avec le staff on a fait de bonnes soirées aussi, c’est important la cohésion !

  • Désormais, l’équipe se nomme Team Morning, grâce à son sponsor, une banque de nouvelle génération. Peux-tu nous décrire ce changement ? 

Nous prenons une nouvelle dimension, un gros virage au niveau de l’entreprise. Nous construisons effectivement une expérience de la banque comme nous l’imaginons au quotidien ; on veut que l’utilisateur reprenne le contrôle sur son argent, c’est lui qui gère son compte jusqu’au point de même choisir son code PIN. Alors nous avons changé de nom (Voir la vidéo ci dessous : Payname devient Morning) pour évoquer notre innovation d’usage en sortant des mots traditionnels comme : « paiement » « crédit » « société » « banque ». L’innovation chez nous ce n’est pas un objectif, c’est un état d’esprit. Alors c’est tout naturellement que l’équipe change elle aussi de nom, et puis ça fera l’équipe du matin, parfait pour les entraînements matinaux : « Morning Ride » !

  • L’an prochain, l’équipe devrait continuer d’évoluer en DN3. Quels seront vos objectifs de la saison ?

On veut clairement essayer de jouer le podium de la Coupe de France. Ce n’est pas évident car c’est seulement cinq courses dans l’année, il ne faut pas se louper. Mais c’est jouable, les gars en ont conscience. Pour le moment, ce n’est pas un objectif de monter en DN2 ou en DN1, cela permet d’avoir plus de chances d’être pris sur des courses plus importantes, mais bon une DN3 bien structurée vaut mieux qu’une DN1 un peu tempête… Nous voulons progresser d’année en année et c’est ce que nous allons faire !

  • Pour les atteindre, vous êtes acteurs pendant cette période de transfert. Quels types de coureurs recherchez-vous ? Pour combien de places ?

Le recrutement est clos, on avait trois places officiellement. On voulait deux Espoirs en priorité, c’est fait avec Lucas Destang et Baptiste Lavigne, deux profils différents (sprinteur et grimpeur) mais pas que, et ça j’aime bien, il faut être complet en amateur. Nous allons relancer Lucas, c’est un moteur et après une brève coupure il est décidé à atteindre son objectif, nous allons tout faire pour. Baptiste lui est jeune (19 ans) ça sera sa première année en première mais il semble avoir déjà de gros atouts. Je suis donc pressé de le voir évoluer avec les nôtres, ça va être sympa. On complète le groupe avec de l’expérience de Léo Melville (trois années chez les pros) qui est encore jeune, ça vas être top !

Il y a aussi un coureur de deuxième catégorie : Clément Bazin, qui a raté sa saison mais il a les crocs pour 2017. Je pense que ça peut le faire, et surtout ça permettra de faire la route avec Lucas, ils seront deux du côté de Bordeaux.

Puis un nouveau japonais arrive : Ayumu Watanabe (18 ans). Toshiki Omote nous a fait une belle saison, et nous sommes très contents de lui. Il va maintenant passer pro au Japon, nous lui souhaitons une belle réussite. C’est tout naturellement que nous voulons continuer se partenariat avec les coureurs de Asada et Denis Gonzales. Ayumu sera Espoir et apparemment attention à lui !

J’ai donc un effectif de quinze coureurs et je laisse un éventuel 16ème de dernière minute (des discussions sont encore en cours). J’aurais donc deux ou trois places pour intégrer d’autres coureurs des clubs de l’entente si cela sont performants, à l’image de Thomas Couturet cette année.

  • Qu’avez-vous à apporter aux talents qui vont porter vos couleurs ?

On ne dévoile pas notre secret, mais je pense que cela se voit de l’extérieur, il y a le soutient au quotidien, et surtout que le coureur se sente bien, que ce soit dans la préparation de son objectif, jusqu’au moment de la course. On veut que tous les éléments soient là pour réussir : une belle planche de ravitaillement, du bon matos, un staff compétent, et des objectifs communs. On a un vrai projet d’avenir, une ambition qui motive tout le monde. Un talent, il faut l’entourer et pas le consommer !

  • Vous aviez aussi lancé des appels d’offres pour peaufiner l’encadrement de l’équipe. Cette dernière est-t-elle désormais au complet pour l’an prochain ?

Oui car même si nous sommes bien, cela n’empêche pas de discuter et rencontrer des profils. Nos portes ne sont jamais fermées, mais on aime savoir sur qui compter avant de démarrer la saison. Je prends l’exemple de cette année, sur Facebook, on avait un groupe privé pour les coureurs et un pour le staff, cela permettait de préparer avec chacun les échéances à venir sans tout mélanger. Je suis en train de tester une application pour ne plus passer par Facebook, textos, etc. l’an prochain.

  • Toujours Grâce à l’entreprise Morning, vous visez très haut pour l’avenir, avec la belle ambition de monter une équipe pro dans le Sud-Ouest. Avez-vous un planning prévisionnel pour atteindre cet objectif ? 

Tout à fait, c’est la base du projet, l’objectif à terme, celui qui permet de rêver et ne pas oublier le but final. Nous n’avons pas construit cette équipe pour faire notre petite vie tranquille en amateur. Non, je préfère prendre des risques et voir très haut. On est conscient de ce que cela demande, on travaille au quotidien pour préparer l’amorçage au fur et à mesure.

Pour le moment on part sur 2020, dire que ça sera après ne nous ressemble pas, dire que ça sera avant, c’est possible, mais je ne veux pas griller les étapes. Et puis c’est simple, tout dépendra de comment évolue Morning, donc on se base aussi sur les prévisions de la société. Il faut juste être prêt, et suivre la cadence infernale. Il y a un an on était vingt, aujourd’hui : cinquante salariés, et fin 2017 peut-être cent…

La team c’est pareil, nous avions six premières catégories, pour 2017 il y en aura neuf ou dix. Au niveau du staff, on essaye d’augmenter et de se professionnaliser aussi, pareil pour les véhicules : deux voitures, l’an prochain le camion en plus. On suit une logique de progression, j’ai un plan dans la tête et j’essaie de m’y tenir.

  • On peut facilement imaginer que bâtir une équipe professionnelle doit être aussi difficile – voir plus – que la montée de Montastruc ! Peux-tu nous raconter comment cela se passe de l’intérieur ? 

Souvent dans le Sud on entend parler de projet d’une équipe pro, mais au final il ne se passe rien, pourquoi ? Tout simplement parce que ça parle avant d’avoir les fonds, c’est facile de fonctionner ainsi, tout le monde peut alors dire tout et n’importe quoi. Nous, nous l’avons annoncé car nous savons que dans nos prévisions c’est jouable, et surtout plus sérieux quand ça vient de l’entreprise elle-même. Si ça passe, ça sera magique. Au début, je ne voulais pas trop y croire, puis maintenant plus on avance, plus je me dis : « mais c’est possible » « on va le faire » alors je suis en train de me persuader que ça va le faire.

J’ai un peu joué aux premières versions de Pro Cycling Manager et j’ai vite arrêté car moi j’aime le concret. Mais la réalité n’est pas la même, il faut juste une bonne dose de détermination et de passion. Après, je pense que oui c’est comme le mur de Montastruc, il ne faut pas le prendre à la légère, et on peut très vite redescendre sur terre. Par contre, si c’est bien préparé, tu peux passer difficulté après difficulté, et croire en tes rêves. Être sûr de n’avoir pas fait d’erreur depuis le départ, avoir pris assez de ravito, vérifier son vélo, avoir mis le bon équipement, avoir prévu du monde pour se faire assister, et bien entendu être en condition pour appliquer la meilleure tactique. Ensuite, il faut évidemment une part de chance et de destin, mais je persiste à croire qu’on peut provoquer le destin.

  • Êtes-vous déjà à la recherche d’autres sponsors et partenaires pour arriver à obtenir un budget conséquent ?

C’est une recherche permanente évidemment. J’étais en contact avec un co-partenaire mais ce n’est pas évident à mettre en place. Nous voulons bosser avec des entreprises privées comme la nôtre, mais le calendrier de la FFC n’est pas en accord avec le calendrier des entreprises. L’année civile, c’est ce qui bloque dans le sponsoring : c’est difficile de donner une réponse en septembre plutôt qu’en décembre, sauf que décembre c’est trop tard pour nous.

On aurait pu se précipiter mais il vaut mieux prendre le temps de préparer un partenariat solide que bancal. Et puis nous avons cette ligne de conduite d’un maillot épuré, pas un panneau publicitaire. Les partenaires que je suis allé voir l’an dernier, je leur ai bien expliqué que je voulais construire avec eux un partenariat sur du long terme, et pas juste un an. De plus, ils m’ont fait confiance et ça s’est très bien passé entre nous, tout le monde est content. Il faut donc continuer et ne rien changer quand ça roule. Après, il y aura toujours des départs et des arrivées comme avec les coureurs. Pour le moment nous continuions de travailler ensemble, et je me concentre surtout sur le budget avec Morning car c’est quand même 90% du total. Je pense que c’est très rare en France d’avoir un sponsor privé. Nous, nous ne dépendons pas des subventions des régions, des départements etc, c’est la grosse différence.

– Plat – Entre les saisons – 

– Dessert – Une première saison en photos et vidéos  – 

Présentation de l’équipe

Payname devient Morning

En route pour une nouvelle saison

 Morning : une banque hors normes

Par France 3 – Juin 2016

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Crédit photos et vidéos :

Max Massat – Morning – et autres sources indiqués par photo

« Allez P’tits Bleus »

Par SabléSC TV –  LMtv

  • On te remercie pour ce plat copieux et on vous souhaite le meilleur. Concrètement, qu’est-ce que cela signifierait pour toi et la Team Morning ? 

Merci à vous pour cette dégustation, je vais prendre un café et réfléchir à quoi serait le meilleur pour nous…

PS : que nos rêves se réalisent et voir en 2020 la première équipe professionnelle du Sud-Ouest ?

Rédigé par

Natacha Cayuela - Coordinatrice pour cyclistes

Passionnée de vélo depuis ses dix ans, Natacha est la fondatrice du site qui ravitaille le cyclisme. Elle est également l'auteur du roman La Bonne échappée, où l'univers de la Petite Reine est mis à l'honneur.