En avant pour un Tour : l’abécédaire de Julien Neumann

Résumé de plus de 3300 kilomètres d'Aventures en un alphabet

  • lundi 13 août 2018

En juin dernier, nous étions allées à la rencontre de quelqu’un qui s’était lancé un sacré défi. Julien Neumann, 28 ans a voulu allier son plaisir de pédaler, d’aller de rencontres en découvertes à une bonne cause. Ainsi, à lui tout seul au départ, il a monté un projet qu’il a nommé « En avant pour un Tour ». Le but ? Parcourir l’ensemble des étapes du Tour de France 2018 un jour avant les pros. Pour chaque kilomètre parcouru, un euro a été reversé à l’association Pierre Le Bigaut, qui lutte contre la mucoviscidose.

C’est ainsi que du 6 au 28 juillet dernier, Julien Neuman, accompagné de son père pour la logistique et de Ghyslain Lapanderie comme mentor lui aussi à vélo ont réussi leur pari. Nous avons même eu le plaisir de les retrouver sur les routes à Carcassonne, et ainsi de partager un bout de la Grande Boucle à leurs Côtés.

 

Pour le site qui ravitaille le cyclisme, Julien Neuman va revenir sur cette belle et longue échappée. À partir des lettres de l’alphabet, voici ses mots-clés et les émotions qui en sont liées.

 

A. Comme Aventure, à la fois humaine et sportive. Un privilège de se lever chaque matins et de rejoindre une nouvelle destination. Le Tour de France, c’est aussi le Tour de la France et pendant trois semaines, j’ai redécouvert notre formidable pays.

 

B. Comme Bretagne, une terre de vélo par excellence. Les étapes en Bretagne c’était quelque chose, notamment l’arrivée à Mur de Bretagne où toute une partie de ma famille réside. C’était vraiment fort. Puis les gens aiment vraiment le vélo dans cette région.

 

C. Comme Copains. Comme je dis souvent, le vélo c’est aussi une histoire de copains. Et aujourd’hui, je veux remercier toutes les personnes qui sont venues rouler avec nous durant ces trois semaines. C’est pour ça aussi que je fais du vélo, pour ces moments de partage entre amis.

 

D. Comme Dénivelé. Quasiment 47000 mètres de dénivelé positif dans ce Tour. Moi qui adore grimper, j’ai été servi ! De nouveaux cols escaladés comme les Glières ou les Bordères et de belles petites montées comme à Mende ou Mur de Bretagne. Un régal !

 

E. Comme Encouragements. Pendant ces trois semaines, j’ai reçu des tonnes d’encouragements, que ce soit via des messages de soutien ou directement sur le bord des routes avec des gens déjà en place. Un boost supplémentaire non négligeable dans cette aventure.

 

 

F. Comme Filles, et je voudrais tirer mon chapeau aux filles de Donnons des Elles au Vélo avec qui on a partagé la route sur certaines étapes durant ces trois semaines. C’était cool de pouvoir échanger sur nos impressions, nos ressentis, nos états de fatigue. Et aussi de pouvoir tisser des liens d’amitiés.

 

 

 

G. Comme Ghyslain. Mon capitaine de route, mon mentor, mon coach durant cette aventure. Un exemple à suivre. La réussite du projet, je la dois aussi en grande partie à lui.

 

 

H. Comme Humain. Pendant ces trois semaine,s j’ai beaucoup appris sur moi, sur ma façon de me gérer et de voir les choses.

 

I. Comme Incident, une chute au départ d’Annecy avec un camion venu me serrer et me renvoyer contre un trottoir. Une chute sans gravité mais l’aventure aurait pu s’arrêter là ce jour si j’étais tombé sur une clavicule ou autre.

 

J. Comme Joie, celle qui s’est emparée de moi une fois arrivé sur les Champs-Elysées. La pression de trois semaines d’efforts sportifs et de plus de dix mois de préparation qui retombent. Je n’ai pas honte de dire que j’ai versé quelques larmes sur la plus belle avenue du monde.

 

 

K. Comme Kalon (Cœur en Breton). Grâce au club Kalon, 1 € par kilomètre parcouru est reversé à la Pierre Le Bigaut Mucoviscidose. Un sacré engagement et il fallait aussi du cœur tous les jours sur chaque étapes.

 

L. Comme Luchon, mon lieu de résidence et un des endroits où j’ai pris le plus de plaisir sur ce Tour. Les copains qui m’ont accompagnés, les amis présents à l’arrivée, la victoire d’Alapahillipe, la réception à la mairie de Luchon et ma rencontre avec Christian Prudhomme. C’était deux jours au top !

 

M. Comme Mur de Bretagne. Là aussi, un temps de fort de ce Tour. Je faisais étape dans un coin où toute une partie de ma famille réside. Émotionnellement ce sont des temps forts que tu partages avec tes proches et ça c’est vraiment top.

 

 

N. Comme Nore, une montée que j’ai vraiment appréciée avec mon tonton qui est venu juste avant au pied à Mazamet nous encourager et des amis de l’époque du lycée présents dans ce mini Mont-Ventoux de la Montagne Noire. J’ai cru que j’allais m’envoler au sommet !

 

 

O. Comme Orage, on est plutôt veinards, on en aura eu que deux sur l’ensemble du Tour. Un juste avant d’arriver à Mende au pied de la terrible montée Jalabert et un autre une fois l’étape de 65 kilomètres bouclée dans la descente du Col de Portet pour retourner sur St Lary.

 

P. Comme Papa, que je remercierai jamais assez de m’avoir suivi dans cette folle aventure même si cela n’a pas toujours était une partie de plaisir au volant du camion. Pouvoir partager ce genre d’expérience en famille, ce sont des moments forts qu’on est pas prêts d’oublier.

 

 

Q. Comme Question. C’était vraiment un plaisir de pouvoir échanger avec mes supporters, mes suiveurs, les journalistes et de répondre aux questions.

 

R. Comme Rigolade. C’était aussi un véritable plaisir de pouvoir blaguer et rigoler sur le vélo ou en dehors avec les amis venus nous rejoindre pour faire un bout de route avec nous.

 

S. Comme Solidarité. Je me suis vraiment senti soutenu et encouragé tout au long de l’élaboration et du déroulement de mon aventure. C’est toujours appréciable.

 

T. Comme Témoignage, ceux de personnes touchées de près ou de loin par la Muco. Des témoignages qui vous prennent aux tripes et qui donnent une énergie humaine supplémentaire dans les moments difficile que j’ai pu traverser.

 

U. Comme Unique. Le Tour c’est la plus grande course du monde, un mythe avec ses légendes comme l’Alpe d’Huez, le Tourmalet ou les pavés de Roubaix. Pouvoir se frotter à ce mythe même a j-1 et à mon niveau cela reste unique.

 

 

V. Comme Victoire. Une victoire sur moi-même ; si il y a cinq ans tu m’avais dit que je ferais un Tour de France, j’aurais sûrement rigolé. Il ne faut jamais rien lâcher et s’accrocher !

V aussi comme Valeureux, comme les coureurs du Tour. On a beau avoir des suspicions de dopage, de triche, ce que font ces mecs-là tous les jours ça inspire le plus grand des respects. Des forçats du bitume !

 

 

W. Comme Web. J’ai adoré faire partager mon aventures à mes supporters au travers des différents réseaux sociaux. Recevoir en plus tout un tas de message et de retours, c’était encore plus motivant.

 

X comme Xoker ou plutôt Joker ; à court d’inspiration !

 

Y. Comme Yeux. Pendant toute cette aventure, j’en ai pris plein les yeux. J’ai eu la chance et le privilège de redécouvrir la France et ses richesses.

 

Z. Comme Zéro. Le nombre de crevaison sur ce Tour. Sous une bonne étoile !

 

 

Pour conclure, je dirai qu’il faut toujours croire en soi, en ses rêves, en ses projets et se donner les moyens d’y arriver. Ne jamais rien lâcher, toujours aller de l’avant. La vie est un défi permanent !

 

Encore toutes nos félicitations à Julien Neumann pour ce que mine de rien, on peut appeler un exploit, qui plus est en faveur d’une bonne cause. Le chèque sera d’ailleurs remis à l’association lors du match EAG-PSG ce 18 août. Julien sera sur le terrain, et aura le privilège de donner le coup d’envoi du match. Une récompense de plus bien méritée !

Enfin, un merci personnel à Julien pour sa gentillesse et sa disponibilité. C’est aussi avec plaisir que l’on a suivi ses aventures et qu’on en vivra certainement d’autres ! Bravo et merci également à son père, à Gyhslain et sa copine pour leur accueil à Carcassonne.

 

 

Crédits photos : Robert Neumann & via la page Facebook d’En avant pour un Tour.

Rédigé par

Natacha Cayuela - Coordinatrice pour cyclistes

Passionnée de vélo depuis ses dix ans, Natacha est la fondatrice du site qui ravitaille le cyclisme. Elle est également l'auteur du roman La Bonne échappée, où l'univers de la Petite Reine est mis à l'honneur.