VCVB : au coeur de la Meute avec Arnold Reifler

La série du Vélo Club Villefranche Beaujolais - Étape 1 -

  • mercredi 13 mars 2019

Photo : VCVB

 

Après avoir résumé la saison précédente avec Sébastien Hoareau, directeur sportif du VCVB, nous allons prolonger le plaisir de partager la passion à leurs côtés, et suivre ainsi leur première année en Division Nationale 1. Toujours avec la complicité de Cynthia et de son agence Divergentes Communication, les coureurs vont pouvoir s’exprimer et nous raconter leurs aventures.

Partons à la rencontre d’Arnold Reifler qui a l’honneur de lancer le départ réel de la série du Vélo Club Villefranche Beaujolais.

 

  • Bonjour Arnold, nous sommes ravies de t’accueillir pour parcourir ensemble cette première étape ! Pour commencer, parles-nous un peu de ton lieu de vie : les Hautes-Alpes.

Hello ! C’est un lieu de vie incroyable, tout simplement ! Je le dirai toujours, je suis un privilégié d’habiter ici. Je vis à 1200 mètres d’altitude, l’air pur et l’ambiance montagnarde me font toujours autant rêver chaque matin quand je me lève !

Il y a tout ce qu’il faut ici, ce n’est pas parce que j’habite « à la montagne » que l’on est perdu ; on trouve des pâtes dans les rayons des supermarchés ! Les quatre saisons sont différentes et c’est cela que j’aime beaucoup. Je ne me lasserai jamais d’habiter ici ! Nous avons une qualité de vie exceptionnelle dans les Hautes-Alpes.

 

  • En plus du vélo, tu es un grand adepte de ski ; racontes-nous ce que ça t’apporte. 

J’ai commencé à skier seulement quelques mois après que j’ai appris à marcher ! Le ski m’a permis de grandir et d’apprendre beaucoup de choses dans le sport comme la confiance en soi, le dépassement mais surtout le respect de toutes les personnes qui t’entourent et qui te permettent de pratiquer ton sport dans les meilleures conditions.

À la base, j’aurais voulu faire du ski à haut Niveau (au moins faire quelques courses FIS) mais je me suis blessé au genou gauche au pire des moments et je n’ai pas pu faire la saison « charnière ». J’en ai donc fait mon métier, d’abord en tant que coach dans mon ski-club de cœur et maintenant moniteur à l’ESF ; depuis cet hiver je suis moniteur de ski « diplômé », j’ai donc un métier en poche et je peux me consacrer au vélo l’esprit tranquille.

 

  • Mêlé au vélo, tu y trouves donc ton équilibre ?

J’y trouve mon équilibre parce que je n’ai pas vraiment le choix ! J’ai besoin de gagner ma vie pour ne pas dépendre de tout le monde… J’allie donc les deux pendant quelques semaines. C’est difficile de rentrer le soir, après huit heures sur les skis dans le froid et souvent à 2500 mètres d’altitude et de monter sur l’home trainer, comme dirait les américains « IT IS WHAT IT IS… », c’est comme ça.

Le ski me permet aussi de penser à autre chose et de m’amuser tout en préparant la saison de vélo. Et puis le beurre de cacahuète ça coûte cher et il faut bien le payer !

 

  • D’un point de vue sportif et cycliste, conseillerais-tu aux coureurs d’aller skier pendant la trêve hivernale afin de préparer la future saison ? 

Oui, c’est une façon de penser à autre chose et de découvrir un univers incroyable. Les montagnes, le froid, la neige c’est parfois féerique le matin ! Pendant l’hiver, je fais aussi du ski de fond et du ski de randonnée, c’est un super complément au vélo ! Ce sont des sports d’endurance où tu peux travailler les bras, les jambes et le cœur. Martin Fourcade en mettrait plus d’un dans le rétroviseur sur une montée sèche d’un col !

 

– Photos via Arnold Reifler –

 

  • Parles-nous du Vélo Club Villefranche Beaujolais, où tu entames ta deuxième année au cœur de la meute. Comment s’est déroulé ta première saison ? 

Oui en effet je vais attaquer ma deuxième saison dans quelques jours maintenant avec le VCVB ! J’ai hâte d’en découdre comme on dit.
Malheureusement, la première saison ne s’est pas déroulée comme je l’espérais. Je sortais d’une belle saison 2017 et j’attendais beaucoup en 2018… Une blessure au genou est venue m’embêter en pleine préparation hivernale mi-janvier alors que j’étais en stage en Corse. Elle m’a suivi jusqu’à début Mars. Je n’ai pas roulé pendant tout ce temps et je n’ai donc pas pu faire de base foncière pendant l’hiver. Je ne voulais pas accepter le fait que ça allait être très dur toute la saison surtout à ce niveau mais j’ai été très bien entouré au club, staff, équipiers ainsi que Sébastien Hoareau et Anthony Barle qui ne m’ont jamais mis la pression pour que je revienne sur les fronts au plus vite.

J’en profite pour les remercier énormément car dans ces moments-là si tu es mal entouré tu peux vite raccrocher ton vélo à la cave… Il y avait aussi Bastien Duculty qui m’a pris sous son aile et grâce à lui aussi, j’ai pu revenir doucement (mais sûrement) et faire quelques résultats qui m’ont poussé et encouragé.

 

  • Même si tu n’as pas encore couru, parles-nous de ton début d’année et de ta vision de la saison. 

Cette année, je vais me consacrer pleinement au vélo, enfin ! Je pense avoir fait un bon hiver grâce à l’aide de Sébastien Hoareau mon entraîneur et Bastien Duculty qui m’aide aussi énormément. J’ai fait un premier stage de mon côté en Décembre dans le Sud pour rouler au chaud et prendre du plaisir et surtout enlever les gants et le bonnet ce qui est difficile ici à Briançon… et puis ils n’ont encore pas inventé les pneus neige pour vélo c’est embêtant !

Ensuite, fin janvier je suis reparti à Nice quelques jours pour refaire un stage de foncier avant de partir en Espagne avec l’équipe pour faire notre stage habituel. Ce dernier s’est bien déroulé et j’ai pu enchaîner les heures tout au long de l’hiver dans des conditions optimales. Je vais reprendre la saison à Bourg-de-Péage ce week-end  (16-17 mars) puis à la Transversale des As le lendemain. Je n’ai pas d’objectif pour ces premières courses si ce n’est de prendre de la caisse et d’aider l’équipe à repartir dans une bonne dynamique après un début de saison compliqué pour eux ! Je ne dis pas que grâce à moi ça va repartir, loin de là, mais je vais tout faire pour apporter ce que je peux…

Mes objectifs de cette saison sont de gagner un minimum de trois courses, de participer au Rhône Alpes Isère Tour, Au Tour des Pays de Savoie et le Championnat de France Elite Amateur où je voudrais forcement bien faire et donner mon maximum pour me montrer et tenter des choses pour obtenir un bon résultat sur ces courses pourquoi pas !

 

  • Avec deux carrières sportives en parallèle, comment gères-tu ton alimentation ?

L’hiver, je fais attention sur la qualité des aliments car c’est important pour pouvoir encaisser les journées de ski et les entraînements le soir et le week-end mais les quantités ne sont pas ma priorité. Il faut savoir ne pas trop se prendre la tête sur des périodes mais il faut tout de même faire les choses bien pour ne pas le payer après. Je suis suivi par une diététicienne (Laurine) que je remercie aussi car elle m’apporte beaucoup dans ce domaine très complexe que je ne connais pas parfaitement encore.

Sur les courses, j’aime avoir mes deux petites crêpes préparées au petit coin par nos anges gardiens les assistants (on ne les remerciera jamais assez…). Je pars toujours avec un bidon de poudre énergétique et un bidon d’eau pour gérer, au mieux, les pics de glycémie. Je fais très attention aux gels énergétiques qui sont quand même très industriels et qui m’ont déjà joué des tours sur certaines courses (maux de ventre, sensations de jambes lourdes…). Et puis à l’arrivée de la course il me faut absolument une canette de soda c’est seulement à ce moment là que je me dit c’est bon c’est terminé pour aujourd’hui !

 

  • Dans la vidéo de présentation tournée par ton équipe et diffusée sur leur page Facebook, on a retenu deux choses :

– Tu as eu la chance de tenir la roue d’Alberto Contador pendant quelques lacets !

C’est un super souvenir, surtout que je débutais le vélo à l’époque. Alors quand un tel gars te dépasse c’est toujours impressionnant car tu le regardes à la télé et tu sais que c’est l’un des meilleurs au monde !

Ce n’est pas forcément mon coureur préféré, je pencherais plus pour ce monstre de Sagan et Serge Pauwels. J’aime beaucoup la vision qu’il a de la vie en général (Sagan) ; il ne se prend pas au sérieux ou en tout cas de ce qu’on voit, il à l’air d’être fun et de prendre les choses comme elles sont sans avoir la grosse tête ! J’ai horreur de ce genre de coureur avec la grosse tête ! Et enfin Serge Pauwels a la classe comme on dit tout simplement. Je l’ai vu passer dans le Galibier c’était impressionnant l’aisance qu’il avait sur son vélo.

 

– Tu es superstitieux ! Tu serais donc du genre à mettre un dossard 13 à l’envers ? En as-tu un favori ?

Moi Superstitieux ? Non pas du tout ! Je suis plus que superstitieux, c’est même grave des fois je pense ! Le dossard 13 à l’envers ce n’est pas de la superstition, c’est simplement un gars qui à lancé ce truc et tout le monde veut faire comme ça maintenant !

Pour la petite anecdote, quand je reçois mon dossard je fais une addition ou une soustraction de chiffre et si ca donne 1, ça va être une belle course ! Par exemple le dossard 54 et bon 5 – 4 ça donne bien 1 donc c’est un bon dossard ! Le pire c’est que ça marche parfois ! Quand j’ai gagné ma première course de vélo (certes une cyclo), j’avais 14-15 ans, je portais le dossard 649… Calcul : 6 + 4 = 10 ; 10 – 9 = ??? Ahaha !

 

  • Qu’aimes-tu faire pour te détendre et te couper un peu du milieu sportif ?

Je vais me balader en montagne ! Il n’y a pas mieux que d’être seul en montagne à 2500-3000 mètres d’altitude et regarder la nature et surtout être loin de tout ce stress de la compétition et de la routine de l’entraînement. J’adore aller dormir en montagne en bivouac avec un bon petit barbecue, la guitare au coin du feu et un réveil avec le champs des oiseaux le matin ! Sans déconner, c’est MAGIQUE ! C’est sûr, ce n’est pas à Paris que tu peux faire ça…

 

Crédit : Lucas Leroy


~ Dans le terrier ~

La petite rubrique qui a du flair !

 

  • Selon toi, quel coureur est le plus timide de l’équipe ?

Je pense que c’est Romain Lathene. Timide n’est peut être pas le bon mot, je dirais plutôt quelqu’un de réservé et calme. C’est un mec super et les gars comme ça dans une équipe font beaucoup de bien.

 

  • Qui est le plus gourmand d’entre vous ?

Sten Van Gucht bien sûr ! Ce n’est pas tous les matins que tu vois un coureur cycliste s’enfiler une baguette de pain avec de la confiture !

 

  • Qui ne pourrait pas se passer de son Smartphone ?

C’est difficile à dire, je penses Audric Janin peut-être. Je suis beaucoup sur mon téléphone car je suis passionné par Apple et les nouveautés donc j’aime beaucoup l’avoir dans les mains mais j’essaye de m’en passer car c’est trop bête d’être avec tes potes et d’avoir les yeux rivés sur l’écran sans décrocher un mot ! On a plein de chose à se dire, c’est sûr !

 

  • Quel coureur du VCVB est le meilleur chanteur ?

Maxime Vekeman ! Preuve en image au Tour du Pays Roannais l’an passé ! Je vous laisse découvrir le chef d’œuvre ici ! Quel CHAMPION celui là ! Il est pas Belge pour rien tiens !

 

  • Qui aura cumulé le plus de kilomètres total à la fin de la saison ?

Lucas Laubal peut-être bien !

 

  • Qui a le plus de KOM sur Strava ?

Alors ça j’en sais absolument rien ! J’aime bien Strava mais j’avoue ne pas y aller souvent pour regarder ce qu’ont fait les autres. Je m’occupe seulement de ce que j’ai fait moi et ça me permet d’avoir un aperçu sur des chronos qui peuvent m’informer sur ma progression ou sur la fatigue accumulée et ça me permet aussi d’avoir un aperçu sur la semaine.

 

Crédit : VCVB – Divergentes Communication

 

Un grand merci à Arnold Reifler, au Vélo Club Villefranche Beaujolais ainsi qu’à Divergentes Communication pour cette première étape. De quoi nous mettre en appétit jusqu’à la prochaine !

Rédigé par

Natacha Cayuela - Coordinatrice pour cyclistes

Passionnée de vélo depuis ses dix ans, Natacha est la fondatrice du site qui ravitaille le cyclisme. Elle est également l'auteur du roman La Bonne échappée, où l'univers de la Petite Reine est mis à l'honneur.