À 20 ans seulement, Damien Touzé est déjà chez les grands. Après un stage de fin de saison 2016 chez HP BTP – Auber93, c’est chez cette même équipe que le coureur français a signé son premier contrat pro. Le site qui ravitaille le cyclisme est donc allé à sa rencontre pour en savoir plus.

J’étais heureux, libéré d’être enfin au départ de ma première course avec les pros, de voir tous les spectateurs avant le départ… . C’est vraiment différent des amateurs, et c’est quand même plaisant, une autre ambiance !

• Puis tu as enchaîné avec la première épreuve par étape en France ; l’Étoile de Bessèges, où tu t’es classé en 44ème position au général final. Tu t’es même payé le luxe de porter le maillot blanc de meilleur jeune après un top 10 lors de la première étape. On peut dire que c’est une bien belle entrée en matière ?

Oui, j’ai fait une Étoile de Bessèges correcte, même s’il y’avait un sacré niveau, avec la FDJ et Katusha au départ. C’est vraiment bien de courir avec ces grosses équipes pour progresser.

J’ai pris un coup au moral le soir de la Marseillaise, mais j’ai relativisé. Puis je suis arrivé au départ de Bessèges avec l’envie de bien faire et aussi de valider le travail effectué cet hiver. Ce top 10 ma rassuré pour la suite.

• Peux-tu nous décrire cette Étoile de Bessèges vu de l’intérieur ?

Ҫa roulait très vite tous les jours, avec des schémas de course différents à chaque fois. Le peloton était très nerveux, ça frottait énormément. On sent que c’est le début de saison et que tout le monde était là pour se battre.

• Ton équipe t’accorde donc une grande confiance. Peux-tu nous la présenter ?

Oui, on a tous confiance les un envers les autres. C’est vraiment important dans une équipe pour que ça marche. Il faut juste trouver les bons automatismes pour tout mettre en place. Je pense que l’on a une bonne équipe de routiers/sprinteurs, avec pas mal de mecs qui vont vite au sprint. On a une équipe de passe partout ; on va pouvoir jouer sur plusieurs domaines.

• Qu’est-ce qui t’a emmené à débuter en tant que stagiaire l’an dernier avec eux et à continuer l’aventure en tant que pro à leurs côtés ?

J’avais pour projet d’aller en Continental pour passer les étapes petit à petit. J’étais suivi par la FDJ, on en avait beaucoup parlé avec David Han et Nicolas Boisson. C’était pas mal de faire ma période de stagiaire dans une équipe où je pourrai faire mon début chez les professionnels pour voir l’ambiance, si j’allais m’y plaire. Et c’est vrai que j’ai tout de suite aimé l’état d’esprit chez Auber. Ensuite, j’ai fait un bon Tour du Poitou-Charentes qui m’a permis de signer.

• Quels y sont tes rôles ?

Mes rôles sont d’être là pour les arrivées au sprint, ou d’être là dans le dernier kilomètre pour aider un des sprinteurs de l’équipe.

• Auparavant, tu as passé deux saisons au CC Étupes tout en étant sélectionné en équipe de France Espoirs. Quels sont les grands moments (bons comme plus difficiles) qui ont marqué ces années ?

J’ai passé vraiment deux bonnes années. Le CC Étupes est un grand club très formateur, j’y ai beaucoup appris. J’ai passé de bons moments, comme la victoire d’Hugo au France Espoirs, ou ma victoire à Montpinchon après une course d’équipe formidable. J’ai eu aussi des périodes difficiles avec du manque de réussite, des périodes de doute. C’était dur parfois mais j’ai toujours été bien entouré pour m’en sortir.

• En regardant ton palmarès, il semblerait que tu as un faible pour les pavés et Paris-Roubaix ?

Oui, j’aime beaucoup cette course, j’ai toujours eu un faible pour elle, c’est une monument.

• Quelles sont les autres où tu aimerais particulièrement briller ?

J’aime bien les classiques flandriennes, c’est vraiment les courses qui me plaisent.

• Plus jeune, tu as également été plusieurs fois victorieux sur la piste. Est-ce que tu continue toujours d’en faire à l’occasion ?

Non, car la route me demande beaucoup de temps. Il m’arrive parfois d’en faire comme la Coupe de France piste l’année dernière. J’aime toujours la piste, je suis content lorsque j’arrive sur un vélodrome,  ça me rappelle de bons souvenirs.

• Comment as-tu commencé le vélo ?

Ma famille est dans le vélo. Aller voir les courses tout petit m’a donné l’envie de m’y mettre. J’ai fait des initiations à l’école de cyclisme et j’ai tout de suite pris une licence !

• En dehors du vélo, qu’est-ce qui compte le plus pour toi dans la vie ? As-tu d’autres passions ?

J’aime bien voir mes amis, profiter de la vie : aller voir les matchs de hockey avec eux. Et faire du quad, j’en ai d’ailleurs acheté un cet hiver, ça défoule.

• Parlons un peu nutrition : quel est ton plat et ton dessert préféré ? Tes habitudes pour bien te ravitailler ?

J’aime beaucoup les tagliatelles à la carbonara. Puis en dessert les profiteroles, pas très diététique mais parfois, c’est important de se faire plaisir.

J’essaie de manger équilibré. Je mange de tout, plutôt des légumes les jours de repos ou lorsque je ne roule pas beaucoup. Puis des féculents pour les grosses sorties, ou à l’approche des courses pour refaire les stocks.

• Tu es actuellement en stage dans le Var. Ensuite, quel sera ton programme et tes objectifs ?

Mon programme sera le Tour de Provence, La Drôme Classic puis le Grand Prix de Lillers et Paris-Troyes. J’aimerais faire de bons résultats sur les Coupes de France. J’espère aussi être sur les classiques avec l’équipe de France Espoirs.

• Un grand merci pour ta disponibilité. Nous te souhaitons à toi et à ton équipe une très belle saison que nous ne manquerons pas de suivre !